Une vie verticale

Là où la vie cesse d’avancer et commence à s’élever

Nous avons appris à concevoir la vie — et même le temps — horizontalement.
Nous regardons hier, nous anticipons demain,
et nous essayons de tout relier dans une suite logique, cohérente, maîtrisée.

Cette cohérence donne l’illusion d’une identité stable :

“Voici ce que je suis, donc voici ce qui est cohérent pour moi.”

Mais une vie horizontale ne surprend pas.
Elle se répète.
Elle suit une ligne, une continuité rassurante où tout doit avoir un sens.

Et lorsque quelque chose bouleverse cette ligne -
une rupture, un imprévu, un élan soudain -
nous appelons cela une “erreur de parcours”.
Nous cherchons à réparer, corriger, remettre la ligne droite.

Et si la vie n’était plus un chemin horizontal,
mais un axe vertical ?

Alors, l’existence ne serait plus une marche de pas en pas,
ni une succession de tâches à accomplir avant la fin.
Elle deviendrait un mouvement de profondeur,
un souffle qui relie la terre et le ciel à travers nous.

Une vie verticale n’obéit pas à la logique du mental,
mais à l’élan du cœur.
Elle n’avance pas selon un plan,
elle se déploie selon un souffle lumineux.

Un souffle qui n’a pas besoin d’être compris,
car il est juste par nature.

Dans une vie verticale,
les “échecs” cessent d’exister :
ils deviennent des expériences closes,
des portes vers d’autres niveaux de conscience.

Les “erreurs” ne sont plus des fautes,
mais des mouvements de la vie qui prend un autre virage,
un nouveau rythme, une autre hauteur.

Une vie verticale est faite d’expansion, de confiance, de frissons.
C’est une alliance avec la lumière,
une aventure sans plan, mais emplie de sens.

Ce n’est plus la marche conditionnée de l’identité,
c’est la danse libre du vivant.

Choisir une vie verticale,
c’est répondre à l’appel le plus pur :
celui de la réalisation de soi,
de l’amour véritable offert au monde,
et de la confiance absolue en la vie.

Une vie verticale a le souffle d’une vie pleine et entière.