La profondeur est éternelle

Publié le 4 février 2025 à 09:06

Le temps est quelque chose de particulier. Il est particulier, car il n’existe pas réellement. Je ne connais personne qui a vu du temps. Nous voyons défiler les journées, oui, c’est un fait. Nous pouvons voir que le soleil se lève et qu’il se couche. Nous pouvons voir que la lune pointe le bout de son nez et puis disparaît. Mais personne n’a réellement vu du temps.

Le temps n’existe pas réellement et pourtant nous essayons de lutter contre lui à chaque instant. Nous passons nos journées à vouloir faire et encore faire des choses.

Dans notre mental les choses se passent ainsi : nous avons une sorte de to do list qui est là. Et nous courons derrière cette to do list: "Ne m’arrêtez pas, car je dois avancer. Ne m’arrêtez pas, car j’ai des choses importantes à faire. Ne m’arrêtez pas, car je dois atteindre un but."

Mais quel est le but réellement à atteindre ? Qu’est-ce qui est si pressant et si pressé dans nos vies ?

Ne pas s’arrêter. Avancer encore et encore. Courir après les événements. Et chercher l’épanouissement dans cette course.

Pourtant, c’est bien hors de cette course-là que la sensation d’épanouissement et de bien-être naît en nous.

Lorsque la course s’arrête. Lorsque le mouvement frénétique du mental qui suit la to do list se calme, alors quelque chose de différent émerge en nous. Le temps devient enfin juste. Le temps relève enfin ce qu’il est véritablement. Et cette justesse fait naître en nous une sensation de bien-être et de calme.

Lorsque le temps imaginaire disparaît, alors un espace plus profond apparaît. Un espace de justesse et de guérison profonde.

Toute chose dans notre monde est ainsi. Il y a le superficiel et il y a la profondeur. Le superficiel ne dure pas. Il est appelé à disparaître car il est éphémère. La profondeur est éternelle.

C’est ainsi qu’un maître spirituel l’a dit, il y a plus de 2000 ans : "C’est pourquoi, celui qui écoute ce que je dis et qui l’applique, ressemble à un homme sensé qui a bâti sa maison sur le roc. Il a plu à verse, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé avec violence, ils se sont déchaînés contre cette maison : Elle ne s’est pas effondrée, car ses fondations reposaient sur le roc."

Il parlait déjà de cela. 

Luc